Hans Dulfer est l'un des musiciens hollandais les plus connus et les plus polyvalents. Il suit de près les dernières tendances, tout en restant un musicien de jazz typique. Pendant de nombreuses années, il a excellé sur scène, reléguant l'enregistrement discographique au second plan. Lorsqu'il se lance enfin dans l'enregistrement dans les années 90, il connaît un succès retentissant aux Pays-Bas et acquiert même le statut de star au Japon.
1940 - 1968
Ayant grandi à Amsterdam-Ouest, Hans Dulfer (Amsterdam, 28 mai 1940) s'est intéressé au jazz dès son adolescence. Il a appris le saxophone en autodidacte et joue depuis 1957 dans le big band de Theo Deken. En 1958, il rejoint le Clous van Mechelen Combo et, en 1961, il devient membre du Metropolitain Quintet. Au milieu des années 1960, il joue avec Willem Breuker et fait partie du Big Ballad Boogie Blues Beat Bounce Band. Dulfer joue également du freejazz avec Peter Snoei. Il est depuis devenu l'une des figures les plus marquantes de la scène jazz néerlandaise.
1968 - 1972
De 1968 à 1969, Dulfer dirige le groupe Heavy Soul Inc. avec Willem van Manen (trombone), Maarten van Regteren Altena (basse) et Han Bennink (batterie). Il débute en septembre 1968 avec la série Jazz at Paradiso. En 1969, Dulfer remporte le prix Wessel Ilcken. Son intérêt pour la musique pop le conduit à collaborer avec des groupes de rock comme Groep 1850 et Barrelhouse. Avec Jan Akkerman, Dulfer enregistre l'album The Morning After The Third en 1970, suivi des albums solo Candy Clouds et El Saxofon. Sur ces disques, il est notamment accompagné par des musiciens latinos du groupe Ritmo Natural.
1975 - 1981
Durant cette période, Dulfer se produit avec le groupe « De Perikels », composé du saxophoniste ténor Rinus Groeneveld et d'anciens membres du groupe funk amstellodamois Solat : Mr. Slim (steel drums, percussions), Frank Douglas (guitare), Glenn Gaddum sr. (piano, clavinet), Eddie Veldman (batterie, chant), Mitchell Callender (basse, chant), Koko Kowsolea (congas), Glenn van Windt (timbales), Lilian Jackson (chant), Peggy Larson (chant) et Mildred Douglas (chant). Dulfer devient également membre du conseil d'administration du Bimhuis, conseiller du North Sea Jazz Festival et rédige des chroniques pour le magazine musical OOR. Il assiste l'artiste rock néerlandais Herman Brood en 1978 dans son projet Cha Cha et joue à nouveau régulièrement avec Barrelhouse. Le livre « Jazz In China », publié en 1980, contient des articles et des chroniques que Dulfer a rédigés au fil des ans pour divers magazines. Après avoir sorti l'album « I Did not Ask » avec De Perikels sur le label Vara Gram, il met fin au groupe en 1981.
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1982 - 1987
Dulfer se concentre sur le freefunk électrique avec son nouveau groupe Reflud (Dulfer vice-versa), avec notamment Thijs Vermeulen à la basse. Malgré de nombreux changements de line-up, le groupe acquiert une excellente réputation sur scène. En 1983, Dulfer joue au North Sea Jazz Festival avec Herman Brood et est invité aux côtés des formations avant-gardistes Kiem et Nine Tobs. En 1985, Dulfer collabore avec Peter te Bos du groupe Claw Boys Claw sur un projet blues. Une grande partie du groupe Sjako! forme son groupe d'accompagnement pendant un temps.
1989 - 1993
Tandis que sa fille Candy se fait connaître du pop-jazz grand public, Dulfer père s'intéresse au speed et au thrash metal. En 1990, il est nommé directeur du Paradiso (une importante salle de concert pop d'Amsterdam). Il abandonne ce poste au bout d'un an en raison de désaccords internes. La même année, Dulfer fonde un nouveau groupe : Tough Tenors. Il anime ensuite des émissions de jazz pour la radio nationale VPRO, telles que « Streetbeats », « Hothouse » et « In the Midnight Hour ». En 1992, avec le Surinam Music Ensemble dirigé par Eddie Veldman, Dulfer présente la Kid Dynamite Suite, un hommage au légendaire saxophoniste ténor surinamais Kid Dynamite. En 1993, il reçoit le North Sea Jazz Bird Award. Peu après, il décide de se tourner vers une autre direction musicale.
1994
Dulfer enregistre un album de musique dance intitulé « Big Boy ». Cet album donne naissance au single à succès « Streetbeats » et lui permet de devenir mondialement célèbre au Japon. Fort de ce succès, Dulfer enregistre spécialement pour le marché japonais « Hyperbeat ». Cet enregistrement lui vaut une véritable célébrité au Japon, puisqu'il s'agit de l'album instrumental le plus vendu de l'année. Il y reçoit un Disque d'Or.
1995
Dulfer a effectué sa première tournée au Japon. L'album « Express Delayed » (anciens enregistrements de 1978 avec l'organiste Herbert Noord) est également disponible en CD.
1996
La musique du nouvel album « Dig ! » est comparable à celle de l'album Big Boy de 1994. Un clip vidéo du single « Dig ! », extrait de l'album, est également produit. Cet album rencontre également un succès dans plusieurs pays européens, notamment au Japon. Dulfer est en tournée en Extrême-Orient pour la deuxième fois. En Europe, il se produit notamment au festival danois de Roskilde.
1998
Le nouvel album « Skin Deep! » intègre des influences big band et drum'n'bass. Il a également rencontré un succès discret. Dulfer continue d'animer des émissions radio pour VPRO et se produit toujours tous les mercredis au café jazz Alto d'Amsterdam avec son groupe. Ces concerts montrent que Dulfer, malgré son succès, n'oublie jamais ses racines. L'album compilation « The Greatest », dédié au marché musical japonais, est produit.
1999
Dulfer effectue à nouveau une tournée réussie au Japon. Un concert prévu en Chine est annulé en raison de tensions politiques soudaines liées à la crise du Kosovo. Des enregistrements d'un concert au Club Quattro de Tokyo en 1998 figurent sur l'album live « Papa's Got A Brand New Sax ». Un morceau de Dulfer est utilisé comme bande originale du film néerlandais « The Delivery ».
2000
Dulfer fête son soixantième anniversaire dans la salle de musique pop « De Melkweg » à Amsterdam. Outre son propre groupe, on retrouve entre autres sa fille Candy Dulfer, la trompettiste Saskia Laroo, le pianiste Michiel Borstlap, Kiers & De Vries (les saxophonistes ténor Wouter Kiers et Ruud de Vries) et le politicien néerlandais Hans Dijkstal. « El Saxofon Part II » est le dernier album qu'il enregistre pour la maison de disques EMI.
2001
Dulfer joue dans deux courts métrages télévisés néerlandais diffusés en juin : « The Sound Of Drumming » et « I Don't Believe » (où il joue le rôle d'un manager corrompu). En juillet, Dulfer signe la dernière partie du Festival de jazz de la mer du Nord. Avec sa fille Candy, Dulfer enregistre un album qui paraîtra en CD au Japon début 2002.
2002
Dulfer reçoit les honneurs royaux en devenant Chevalier de l'Ordre du Lion des Pays-Bas. En juillet et août, il se produit au festival JVC Madarao au Japon. Cette tournée mondiale le mène également au Vietnam (fin septembre/début octobre), aux États-Unis (mi-octobre) et en Chine (fin octobre). Dulfer/Dulfer, le premier album en duo de Hans et Candy Dulfer, sort le 21 septembre au Japon. Quelques semaines plus tard, l'album sort également dans le monde entier. Père et fille donnent quelques concerts en décembre dans les clubs Blue Note au Japon.
2003
L'album 'Scissors' est le résultat de la collaboration avec le producteur de danse handieMan Maurice. SENA (l'organisation néerlandaise qui gère les « droits voisins » annonce que Hans Dulfer est le musicien néerlandais le plus souvent joué à la radio et à la télévision étrangères.
2004
Dulfer contribue à « What A Difference A Day Makes », un projet musical de l'UNICEF dans lequel de nombreux artistes et acteurs néerlandais interprètent des chansons du « American Songbook ». 6,50 € sont reversés à l'UNICEF pour chaque CD vendu. Sur cet album, Dulfer interprète la chanson « Old Folks » aux côtés du chanteur Gerard Joling. Dulfer et son groupe se produisent à l'afterparty de septembre, après le concert du saxophoniste américain Pharoah Sanders à Zoetermeer. Outre Dulfer, le groupe est composé de DJ Kikke (Ruben van Roon, batteur des Jazzmeteors), Eric Barkman (basse) et du rappeur MC Helder (John Helder).
2006
Dulfer participe au festival Jazz à Carthage en Tunisie, qui se déroule du 12 au 22 avril. Il s'y produira le 19 avril, aux côtés du tromboniste Joseph Bowie (Defunkt), du pianiste Bas van Lier, du bassiste Erik Barkman et du batteur Erik Kooger.
2008
Dulfer décide de se lancer dans une autoproduction. L'album « Live In Breda » n'est disponible ni en CD ni en vinyle, mais uniquement en version numérique, sous forme de pistes MP3 sur clé USB.
2013
Lors de sa représentation au P60 à Amstelveen le 15 février, Hans Dulfer reçoit des mains de l'acteur et ami Pierre Bokma et de sa fille Candy un disque de platine pour son album 'Big Boy' de 1994. Dulfer a vendu plus de 65 000 exemplaires.
2015
Dulfer a fêté ses 75 ans le 28 mai avec une soirée musicale spectaculaire au « De Melkweg » d'Amsterdam. Tout au long de l'année, Dulfer est en tournée « Route 75 », avec de nombreuses représentations, notamment au Japon, aux côtés de sa fille Candy.